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Le "tout car100 1179céral"

Sur les quelque 234 000 personnes placées sous main de Justice, plus des deux  tiers sont suivies en milieu ouvert, c'est à dire qu'elles ne sont pas sous écrou.Les mesures alternatives à l'incarcération répondent à une démarche axée sur la responsabilisation du délinquant. Les personnes faisant l'objet de ces mesures (sursis avec mise à l'épreuve, travail d'intérêt général, libération conditionnelle, contrôle judiciaire ou ajournement avec mise à l'épreuve) sont  placées sous le contrôle du juge de l'application des peines et suivies à sa demande par les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), soit dès le jugement, soit après une période de détention (Source Ministère de la Justice). 

En matière de taux d’incarcération, la France (95 pour 100 000 habitants, soit moins d'un Français sur mille) se situe donc en dessous de la moyenne européenne, entre les Pays-Bas et l’Allemagne. À titre de comparaison, les États-Unis incarcère près de 10 fois plus (Source Wikipédia).

La majorité des personnes incarcérées en France cumulent 3 handicaps : une pauvreté dans tous les domaines de la vie, un faible niveau d'instruction et de formation, une origine étrangère remontant à deux ou trois générations.

La prévention

La société se doit d'intervenir d'urgence auprès des personnes et/ou de leur famille qui présentent un risque carcéral élevé selon des critères et des modalités qui restent à définir. Cette intervention devra se faire au cas par cas et être menée par des équipes pluridisciplinaires jusqu'à ce que la situation soit redevenue "normale" (soins médicaux, soutien psychologique, aide financière,reprise d'une formation, accès à un emploi, etc.).

La prison

Celle-ci devra être respectueuse de la personne humaine du fait même que c'est précisément son non-respect réel ou supposé (pour les prévenus) qui est à l'origine de l'incarcération. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est clair que seule une force capable de donner un sens à sa vie permettra au coupable de renoncer à la vacuité de son existence. D'où la nécessité pour lui de rencontrer en prison des personnes capables de créer les conditions favorables à une prise de conscience de l'incapacité à se sauver de et par soi-même et de connaître les réponses appropriées pour faire face à une telle situation.

L'après-prison

La société se doit d'accompagner tous les sortants de prison et/ou leur famille qui présentent un taux de récidive élevée selon des critères et des modalités qui restent à définir. Il en va de la sécurité publique mais aussi de la capacité ou non pour une société donnée à réintégrer l'un de ses membres après l'en avoir exclu pour un temps à durée variable.

Les victimes

La société se doit d'accompagner toutes les victimes et/ou leur famille qui en font la demande selon des critères et des modalités qui restent à définir, Cette intervention devra se faire au cas par cas et être menée par des équipes pluridisciplinaires jusqu'à ce que la situation soit redevenue "normale" (protection policière, soins médicaux, soutien psychologique, aide judiciaire, aide financière, reprise d'une formation, accès à un emploi, etc.).

 

 

Daniel HOIBIAN

Ancien psychologue des prisons

Tag(s) : #Société
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