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100-0175.JPGESPRIT  DE  TOLERANCE

« Paix sur la terre ! Bonne volonté dans le cœur des hommes »

Tous les jours les médias nous apportent des preuves de l’intolérance humaine. Elle est universelle. Elle provoque disputes, querelles, guerres. Le tout dans un paquet-cadeau sinistre, de haine, de cruauté, de mépris qui nous laisse pantois quand nous voyons tel film, tel reportage….

Ce matin énorme déception : Echec de Copenhague !

Et de suite, l’accusation du président Obama.

Est-il le seul responsable du blocage scandaleux des décisions urgentes qu’il fallait prendre ?

N’est-ce pas plutôt la démonstration de l’égoïsme des hommes

refusant le partage des richesses de notre terre, et les mesures contraignantes indispensables à la survie de la planète bleue ?

Pourquoi « charger » le président américain, héritier d’une situation financière, sociale, militaire, catastrophique ? a-t-il peur de voir son indice de confiance baisser davantage encore ?

Dans chaque pays l’intolérance règne , rejetant sur l’autre les efforts à faire, les partages à opérer, les échecs nationaux :

Riches et pauvres ; noirs et blancs ; hommes et femmes ; instruits etincultes ; jeunes et vieux ; malades et bien-portants ; forts et faibles…

Que de souffrances ne nous infligeons-nous pas par intolérance !.

Chacun de nous ne devrait-il pas agir pour que les dirigeants ne se laissent pas enliser dans la voie du « chacun pour soi » ?

Je veux dire ma reconnaissance aux dizaines de milliers de citoyens de toutes nationalités qui ont bravé à Copenhague, le froid, la fatigue, la forte opposition des policiers, pour crier, en notre nom, une exigence de paix, de respect de la nature, de solidarité, de tolérance.

Je suis de ceux qui, humblement, ont prié pour le succès de cette rencontre de la dernière chance, qui ont signé sur Internet les pétitions remises aux chefs d’Etat. C’est peu…

Mais pas de sinistrose, mon frère, « le combat continue » !

L’intolérance règne aussi parfois dans les Instances religieuses, qui ont pourtant toutes, dans leurs principes de base : l’amour et le respect du prochain. Les divergences théologiques agitent avec violence les chrétiens, les juifs et les musulmans.

Il s’agit en premier du rapport à l’Ecriture. Faut-il prendre à la lettre (et s’obliger à croire ) la Thora,  le Nouveau Testament, le Coran ?

Ou bien, tenant compte de la grande distance qui sépare le temps où ces textes inspirés ont été rédigés, et notre époque, accepter avec bon sens, une adaptation, une actualisation, qui tiendraient compte également de l’énorme progression de la science et de la technologie ?

Un second questionnement s’impose : le rapport entre le contenu de la foi et la politique (et donc la vie sociale). Dans le dernier N° du « Nouvel Observateur », Jean Daniel exhorte les théologiens et les penseurs musulmans et juifs, à prendre la parole ou la plume, pour appeler les croyants, trop habitués à obéir aveuglement aux rites, aux liturgies, aux confessions de foi figées, à la tolérance, à l’ouverture aux autres, à l’acceptation d’une condition humaine insérée dans la société, avant toutes autres perspectives célestes….

Les chrétiens doivent aussi, « balayer devant leur porte » !

Un de mes textes, marqué par ma conviction libérale a déplu à un pasteur parisien. C’est son droit, mais que fait-il ? : il fait savoir par un média public « Qu’il prie pour qu’un jour, cesse la désespérance libérale ». Voilà, me semble-t-il une belle audace ! Oser demander à Dieu de ne pas tolérer un courant théologique, partie intégrante du protestantisme ! Je lui réponds mon étonnement. Où donc a-t-il été chercher que les protestants libéraux étaient désespérés, ne proclamaient pas une joyeuse espérance en ce (et dans) MONDE ?

Espérance fondée sur le Dieu d’amour découvert par Jésus, le Fils de l’Homme !

En ce Noël 09, je veux proposer la méditation d’un texte de l’Evangile de Jean. Jésus, méprisant toutes les conventions et les morales hypocrites, s’adresse à une femme étrangère, que la vie avait maltraitée et humiliée : «  Dieu est esprit ! aimons-le en esprit et en vérité ». Je traduis : Dieu n’attend pas tant de nous, la religion, la morale, le rite, les dogmes, mais la foi qui est l’amour, la tolérance, le respect, pour nous-mêmes et surtout pour notre prochain.


Bonne nouvelle année de paix, de tolérance, de lucidité !


                19  décembre  09                Jean  Hoibian

Tag(s) : #Société
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