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IL Y A 500 ANS JEHAN CAUVIN, de son vrai nom JEAN CALVIN, vint au monde le 10 juillet 1509 à Noyon en Picardie.


Avec MARTIN  LUTHER, son aîné,il est le créateur du Protestantisme dans le monde.


Ils ne furent pas les seuls Réformateurs du Catholicisme, mais incontestablement les plus importants et les plus connus.

Dans la religion protestante, il n’y a pas de Culte des Saints. Mais comment ne pas éprouver de l’admiration et de la reconnaissance vis-à-vis des fondateurs de la foi chrétienne protestante ?

C’est pourquoi cette année, en France et dans le monde, on célèbre l’anniversaire de JEAN  CALVIN, par des expositions, des conférences, et la parution de nombreux ouvrages !


Voici en résumé ,ce que tout homme cultivé, chrétien ou non, devrait savoir.

Quand Calvin vient au monde, ce monde est en pleine transformation politique, sociale, scientifique, technique, culturelle. La Réforme de l’Eglise catholique, dont il sera l’un des personnages-clés, ne peut pas être dissociée de ce contexte. Elle est l’une des manifestations de la profonde mutation que connaît la société européenne entre le 14e et le 15 ème siècle.

Luther et Calvin furent deux figures du christianisme réformé, très différents l’un de l’autre, qui ont pourtant mis toute leur énergie et leur conviction à proposer aux croyants un retour à la source des Evangiles. Luther était un moine. Calvin était un juriste. Il adopta les idées de Luther et voulut les appliquer en France. Ce qui lui fut refusé avec violence. Alors il s’expatria à Genève et devint un grand écrivain et un remarquable théologien.


Calvin et son temps :

 Un homme de grande culture, humaniste influent, théologien d’envergure, juriste éclairé,polémiste redouté. Un ascète sévère, certes, mais pas autant que les querelles de religion nous en font la caricature. Une figure d’exception de toutes façons, dont l’existence abrégée par la maladie à moins de 55 ans, a été d’une grande intensité. Tel est Jean CALVIN, mort le 27 Mai 1564 à Genève.


Calvin et l’Eglise 

La mère des croyants : c’est ainsi que Calvin définit l’Eglise.. Elle les nourrit, elle les éduque, elle les réunit, elle les élève. Elle n’existe pas par la volonté des chrétiens, mais par la volonté de Dieu. C’est son moyen d’amener les humains au Christ, par la prédication de l’Evangile et par les Sacrements. Elle matérialise en somme le lien entre Dieu et les humains. Il ne peut donc y avoir de salut hors de l’Eglise. La foi chrétienne, comme le message de l’Evangile, sont individuels et personnels, mais ils doivent s’exprimer au sein d’une communauté.

Dans cette vision calviniste de l’Eglise, on trouve aussi les notions essentielles d’unité, de communauté, d’autonomie de l’Eglise par rapport à l’Etat…

Personnalité complexe et remuante, Calvin a été un contestataire fortement contesté ! De son vivant et jusqu’à nos jours, les prises de position contradictoires sur ses contradictions, supposées ou réelles, se sont multipliées avec, parfois, une intensité et même une violence étonnantes. Ces controverses s’expliquent souvent par la virulence des rivalités et des querelles religieuses qui ont sévi durant des siècles.

Calvin et la société :

Libérer les humains des craintes, superstitions et incertitudes, leur donner une espérance en l’avenir, un cadre de vie fiable, est une préoccupation constante de la Réforme. Dans cette perspective, Calvin s’engage non seulement sur le terrain théologique, mais aussi en matière politique, sociale, économique.


Il avait la vision d’une Eglise et d’un Etat clairement indépendants l’un de l’autre, mais cependant au service commun de la volonté de Dieu. On a vu en lui un pionnier des principes démocratiques !

Sa pensée et son œuvre ont fourni les bases de plusieurs notions-clés qui fondent aujourd’hui nos démocraties : droits fondamentaux , liberté de conscience, responsabilité sociale, principe de l’Etat de droit, égalité de tous devant la Loi, etc..


La nature, l’ensemble de la création, constituent l’espace donné par Dieu aux humains, et ceux-ci doivent le respecter comme tel et non en user comme s’ils étaient les libres détenteurs Sans qualifier Calvin d’écologiste avant la lettre, cet enseignement reste adapté à notre temps comme il l’était au sien.


Servir ses semblables : juste après « glorifier Dieu », c’est la vocation fondamentale de l’être humain, selon Calvin. La solidarité, la responsabilité sociale, sont ainsi des composantes essentielles de l’enseignement du réformateur. En instaurant le service des diacres, en organisant l’Hôpital général, ou en accueillant à Genève des milliers de réfugiés protestants, Calvin a donné à ce principe des applications remarquables. Son intelligence sociale a influencé durablement l’évolution de la société.

Calvin et capitalisme ont-ils plus que des initiales en commun ?

On a souvent dit que l’éthique protestante a favorisé le développement de l’économie capitaliste. La valeur accordée par le calvinisme au travail, à l’épargne, ou la légitimité qu’il reconnaissait aux prêts contre intérêts, peuvent appuyer cette thèse.

Mais la modération dans la consommation, la dimension sociale qu’affirme fortement la pensée réformée, peuvent tout autant contenir les ferments d’une critique du système capitaliste. La pensée de Calvin en matière d’économie paraît plus proche du socialisme que du libéralisme sauvage…


Par sa formation de juriste et la qualité de sa réflexion sur la loi, Calvin a apporté une contribution majeure à l’évolution de la justice, et lui a donné un fondement éthique solide.


Offrir à tous, sans distinction, un enseignement de qualité a été une préoccupation constante de Calvin. Au service de cette volonté, il a mis un vrai talent pédagogique, mais aussi un sens politique évident. En diffusant ses idées dans la langue populaire, le français, et pas seulement comme ses prédécesseurs dans la langue savante, le latin, il a fait œuvre de vulgarisation efficace des idées protestantes.

En fondant l’Académie de Genève, il a assuré la formation de milliers de nouveaux pasteurs réformés venus d’un peu partout, puis retournés dans leur pays propager les idées calvinistes.


Calvin est le premier théologien à avoir diffusé une œuvre fondamentale en langue profane, le français, et pas seulement dans la langue latine qui était alors réservée aux intellectuels et aux clercs.

Il est aussi reconnu comme un écrivain majeur par la qualité de son style. Il a contribué à faire du français une langue savante, apte à formuler et transmettre des idées, comme à en fixer l’écriture, alors en pleine évolution. Ses écrits dont le plus connu est « l’Institution chrétienne » et les milliers de lettres qu’il a adressées aux plus puissants comme aux plus humbles de ses contemporains, ont changé les relations entre la population et l’Eglise, en termes francophones.

L’église catholique, par réaction, a conservé l’usage quasi exclusif du latin, tandis que les Eglises protestantes généralisaient le français.


En conclusion il faut dire que les protestants français appuient l’expression de leur foi chrétienne aussi bien sur la pensée de Luther, que sur celle de Calvin.

Pour en savoir davantage, vous pouvez vous brancher sur :

www.calvin09.org


Texte composé d’emprunts divers.

13 septembre 09                                         Jean  Hoibian

 

 

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Tag(s) : #Eglise
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